(Salle E411, MDR)

Camille Cilona (Université de Rouen, GRHis – UR 3831 ) est certifiée en histoire-géographie et actuellement doctorante contractuelle du ministère des Armées en histoire médiévale. Elle se spécialise en histoire urbaine depuis son Master, qui portait sur le rôle des pratiques ludiques communautaires dans les villes toscanes de la fin du Moyen Âge. Elle prépare, sous la double-direction de Boris Bove (Université de Rouen) et de Laurence Jean-Marie (Université de Caen), une thèse portant sur les fonctions et incidences des fortifications urbaines sur la ville de Rouen à la fin du Moyen Âge. Elle co-dirige, avec Guillaume Yverneau, un colloque international intitulé « Abandon de poste. Processus, usages et représentations de l’abandon du patrimoine bâti militaire, de l’Antiquité à nos jours », qui se tiendra au printemps 2025 au château de Vincennes.
Bibliographie sélective
Publications
« Des coups de poing fraternels ? La violence ludique comme marqueur d’identité urbaine ; l’exemple des battagliole toscanes du Duecento au Quattrocento (XIIIe – XVe s.) » in Dasen, V. et Haziza, T. (dir.), Violence et jeu, de l’Antiquité à nos jours, Caen, Presses Universitaires de Caen, Coll. Symposia, 2023, p. 249-267.
[Compte-rendu] Élisabeth Lorans, Thomas Pouyet et Gaël Simon (dir.), L’eau dans les villes d’Europe au Moyen Âge (IVe-XVe siècles) : un vecteur de transformation de l’espace urbain. Actes du colloque de l’Université de Tours (21-23 octobre 2021), Tours, FERACF, 84e Supplément à la Revue archéologique du Centre de la France, 2023. Publié sur le site de la SFHU : https://sfhu.hypotheses.org/10647
[Compte-rendu] Émilie D’Orgeix et Nicolas Meynen (dir.), L’armée dans la ville. Forces en présence, architectures et espaces urbains partagés (xvie–xxie siècles), Toulouse, Presses Universitaires du Midi (Collection Architectures), 2022. Publié sur le site de la SFHU : https://sfhu.hypotheses.org/9383
Communications
« Dominer de toute sa hauteur. Les enceintes urbaines, (en)jeu de domination dans la société urbaine médiévale. Le cas de la ville de Rouen au XVe siècle. » Communication dans le cadre du colloque international de Cerisy-la-Salle : Seigneurs et maîtres : dominer en Normandie médiévale (2-6 octobre 2024), organisé par Hugo Fresnel et Bastien Michel.
« Le nerf de la paix. Financer la défense en temps de paix armée. Le cas des fortifications urbaine de Rouen pendant la guerre de Cent Ans. » Communication dans le cadre du séminaire Paris au Moyen Âge (IRHT-LAMOP) – 23 février 2024
Avec Yverneau, G. : direction du colloque international Abandon de poste. Processus, usages et représentations de l’abandon du patrimoine bâti militaire, de l’Antiquité à nos jours. Château de Vincennes (avril 2025).
Elle interviendra sur le thème :
Édifier, parfaire ou rétouper ? Planification et stratégies de la maîtrise d’ouvrage dans les chantiers de fortification urbaine à Rouen (XIVe – XVIe siècles)
La guerre de Cent Ans précipite les bonnes villes de France dans une « extraordinaire vague de restauration et de construction »[1] de leurs systèmes défensifs à partir des années 1350. L’imminence de la menace du conflit ouvert contraint les corps de ville, suivant par-là les injonctions royales autant que leur propre instinct, à devenir les maîtres d’ouvrage de leurs fortifications. Rouen, alors deuxième ville de France et verrou géostratégique d’une Normandie très disputée, est immédiatement concernée par cette dynamique. La communication se propose d’interroger la spécificité du chantier des fortifications de la ville dans ce contexte particulier de conflit ouvert. Nombreux sont les auteurs, médiévaux autant que médiévistes, à avoir dévalué ces travaux d’urgence, dont ils imaginaient qu’ils seraient de piètre qualité. Ces représentations correspondent-elles à une réalité historique ? Quelles traces peut laisser l’urgence militaire dans la planification du chantier ? Peut-on distinguer des indices de stratégies développées par le corps urbain, entre édification, perfection et réparation du système défensif, qui militeraient au contraire en faveur d’une rationalisation du chantier des fortifications ? Est-il possible de comparer la qualité des ouvrages entrepris dans ces chronologies de tension, par rapport à des temps de paix ? Ce sont ces questions, dont beaucoup seront d’ordre méthodologique, que cette communication se propose de poser.
[1] Rigaudière Albert, « Le financement des fortifications urbaines en France du milieu du xive siècle à la fin du xve siècle », Revue Historique (273), 1985, pp. 19‑95, p. 22.
Invitée “thèse en cours”
Pour prolonger l’expérience “web-TV des thèses” menée pendant la période du Covid, l’Atelier Operandi accueille ces doctorants, afin qu’ils présentent leurs avancées / conclusions de thèse.
Cette semaine, nous accueillerons Hortense Rolland-Fabre.

Après deux années de classe préparatoire aux grandes écoles et l’obtention d’une licence de droit puis d’une seconde d’histoire de l’art, Hortense Rolland Fabre a poursuivi ses études par un master recherche mondes médiévaux au cours duquel elle a travaillé sur les châsses en bois peint en France méridionale (XIIe-XVe siècle). Actuellement en quatrième année de doctorat d’histoire de l’art médiéval à l’Université Toulouse II – Jean Jaurès, ses recherches, menées sous la direction conjointe de Damien Carraz et Virginie Czerniak, portent sur les décors et les pratiques sociales dans les couvents dominicains et franciscains du sud-ouest de la France entre le XIIIe et le XVe siècle.
Publications :
Hortense Rolland Fabre, « Les élites laïques dans l’espace des couvents dominicains et franciscains : stratégies et mises en scène des fondateurs-donateurs du Midi de la France (XIIIe – XVe siècle) », Élites laïques et religion urbaine, Toulouse, Privat (coll. « Cahiers de Fanjeaux », 59), 2024, publication à venir
Hortense Rolland Fabre, « Les peintures monumentales de l’église des Jacobins de Toulouse, XIIIe-XIVe siècles », Patrimoines du Sud, 18 | 2023, [en ligne] http://journals.openedition.org/pds/13548
Hortense Rolland Fabre, « Les châsses en bois peint en France méridionale (XIIe-XVe siècle) », Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France, t. LXXXIII, 2022, publication à venir.
Hortense Rolland, « Deux rares châsses médiévales richement peintes », Le patrimoine. Histoire, culture et création d’Occitanie, n° 61, été 2022, p. 98-104.
Décors et pratiques sociales dans les couvents dominicains et franciscains du sud-ouest de la France (XIIIe-XVe siècle)
La thématique des décors présents dans les couvents des ordres mendiants, appréhendés en lien avec les pratiques liturgiques et leur insertion dans un contexte social, s’inscrit dans un champ de recherche fécond. Il s’agit d’envisager les décorsd’un point de vue non seulement artistique à travers des questionnements d’ordre stylistique et iconographique, mais aussi d’interroger leurs rapports avec la liturgie et d’en définir les diverses fonctions et fondements, tout en identifiant les différents acteurs qui entrent en jeu (commanditaires, artistes et artisans, bienfaiteurs, etc.). La problématique sous-jacente de cette thèse est en somme, celle des formes et des enjeux de l’investissement de l’espace conventuel, non seulement par les frères eux-mêmes mais également par les personnalités extérieures, ecclésiastiques comme laïques.