Thème 2 : Détruire, bâtir
Sidonie Bochaton est maîtresse de conférences en histoire de l’art et archéologie médiévale à l’Université Jean-Jaurès. Membre du laboratoire TRACES, elle a soutenue sa thèse “Les chanoines réguliers en Savoie du Nord. Restitution des abbayes d’Abondance et de Sixt
(XIIe – début du XVIIe siècles)” sous la direction d’Anne Baud à l’université Lumière-Lyon 2.
Signalons deux de ces ouvrages :
- L’abbaye de Sixt (XIIe – XIXe siècle). Des chanoines réguliers en Faucigny [titre provisoire], Annecy: Académie salésienne et Académie du Faucigny, 2023 [à paraître].
- Meillerie. Un prieuré fortifié de chanoines réguliers (XIIe – XIXe siècle), Annecy: Académie salésienne, 2020, 312 p.

Elle travaille depuis 2009 sur les établissements de chanoines réguliers dans les Préalpes du nord (Moyen Âge et époque moderne).
Elle est également l’auteure d’une vingtaine d’articles dont:
« Le pèlerinage sur le tombeau de l’abbé Ponce de Sixt de la fin du Moyen Âge jusqu’au XVIIe siècle : entre continuité et renouveau », Autour du colloque Reliques et pèlerinages, Carnet parodien d’histoire de l’art et d’archéologie [en ligne], 2020.
« La tour des prisons de l’abbaye d’Abondance. Un espace carcéral au sein du carré claustral », Actes du colloque international Les espaces carcéraux au Moyen Âge : approche interdisciplinaire des territoires et des matérialités de l’incarcération médiévale, avril 2020 [annulé], Bordeaux : Ausonius, 2021 [en ligne].
« Du prieuré au sanctuaire. Notre-Dame de l’Aumône de Rumilly », Les Dossiers du Musée savoisien : Revue numérique [en ligne], 5-2019.
… et de plusieurs billets sur le blog du laboratoire Archéologie et archéométrie (UMR 5138-Lyon) : Le Fil d’Arar
Elle intervient lors de la séance sur le sujet :
Pour les réparations du funeste dégât d’incendie. Les réfections de l’abbaye d’Abondance (Haute-Savoie, XVe-XVIIIe siècle).
Le 19 juillet 1728, les toitures de l’abbaye d’Abondance brûlent. C’est la cinquième fois en trois cents ans que les religieux subissent un sinistre, après trois incendie (vers 1443, vers 1515, 1635) et un tremblement de terre (1584).Grâce aux minutiers de notaire, on connaît assez bien les travaux réalisés durant les onze années suivantes, depuis la sauvegarde des voûtes jusqu’au blanchiment des murs, mais aussi les péripéties techniques, matérielles et financières du chantier. Ces données archivistiques associées à l’étude archéologique des bâtiments ont permis non seulement de documenter cette période de travaux, mais aussi d’établir une méthodologie pour l’étude des incendies précédents.
Michèle Boccard est enseignante contractuelle à l’Université de Bretagne Occidentale. Qualifiée aux fonctions de Maître de conférences et rattachée au Centre de Recherche Bretonne et Celtique (UMS 3554), elle travaille sur l’économie des chantiers paroissiaux à la fin du Moyen Âge, en particulier en Bretagne, en s’attachant à confronter les monuments avec les comptabilités des fabriques. Dans ce cadre, elle mène actuellement des recherches sur la genèse des enclos paroissiaux du Finistère, en soutien à leur demande de classement au Patrimoine mondial de l’UNESCO.
Elle a soutenu sa thèse, L’architecture religieuse de la fin du Moyen Âge entre Léon et Trégor : étude des comptabilités morlaisiennes, en 2015 sous la direction de Claude Andrault-Schmitt et Yves Gallet, à l’Université de Poitiers, et en prépare actuellement la publication.
Quelques publications :
2020 : « La réalisation d’un décor disparu : les peintures de la chapelle Saint-Yves à Morlaix en 1466-1467 », Actes du colloque Peintures monumentales de Bretagne. Nouvelles images, nouveaux regards du Moyen Âge à nos jours (Dir. Ch. Davy / D. Jugan / Ch. Leduc-Gueye / Ch. Jablonski / C. Oulhen), Rennes, PUR, 2020, p. 43-50
2019 : « Historiographie d’un art populaire : l’architecture paroissiale à la fin du Moyen Âge en Bretagne », Actes du colloque international Enjeux épistémologiques des recherches sur les Bretagnes médiévales, en histoire, langue et littérature (Dir. M. Coumert / H. Bouget), Brest, 2019, p. 315-330

2017 : « Église Saint-Sauveur de Dinan », Congrès Archéologique de France (Côtes-d’Armor, 2015), Paris, 2017, p. 207-222
2015 : « Clochers de Basse-Bretagne à la fin du Moyen Âge : entre tradition et innovation », Actes des journées d’étude sur Les clochers-tours gothiques de l’arc atlantique, de la Bretagne à la Galice, Bordeaux, Société Archéologique de Bordeaux, 2015, p. 21-33

C’est en écho à ces recherches qu’elle présentera, dans le cadre du séminaire Terrae-Atelier Operandi, une intervention intitulée :
Les archives paroissiales et la reconstruction d’un monument à la fin du Moyen Âge
Les archives des fabriques paroissiales, si arides soient-elles, sont une source précieuse d’information pour qui s’intéresse au fonctionnement des chantiers de construction à la fin du Moyen Âge. Les comptes de l’église Saint-Melaine de Morlaix (Finistère), particulièrement bien conservés pour la seconde moitié du XVe siècle, permettent ainsi de cerner la répartition des tâches et des financements lors de la reconstruction de l’édifice, vers 1490. En les confrontant au bâti, elles apportent également des précisions sur la chronologie du chantier, qui se déroule dans un contexte politique troublé.
Retrouvez la captation vidéo de la séance ici